Mon RDV tant attendu, l'objectif de l'année.

Bien préparé. Bien reposé. Bien nourri. Aucune excuse possible. Ojectif 5h15 décomposé comme suit :  environ 32' en nat. 2h52 en vélo pour 92 bornes sans drafting a 32km/h. Cap semi en 1h45 + les transitions.

Je retrouve quelques wilder's, white shark, frelon et Iron Dolphin et aussi les copains du club de La Rochelle.

Nat : Objectif donc : moins de 32'. Je n'arrive pas à bien me positionner dans le sas. Résultat je pars au milieu du paquet, en plein coeur, et j'expérimente vraiment pour la 1ère fois, un vrai bouillon. Ca bastonne. Je nage correctement en décidant d'accélérer sur le retour donc le dernier 900m. C'est ce que j'essaie de faire, mais j'ai l'impression que le temps est long. Et pour cause, j'ai la sensation d'avoir bien nagé, mais je sors de l'eau avec 5' de retard ! en plus de 36'. Galère. Un bon coup au moral. C'est inexpliquable car j'ai une approche quasi scientifique de la course. C'est possible de perdre 30" ou 1 minute en fonction des conditions, mais pas 5' sur une mer calme, surtout quand on a bien nagé. Après course j'entendrai qu'il y avait plus de 1900m, des bouées ayant légèrement dérivées avec la marée. Certains ont 2200, d'autres 2500 sur leur montre gps.

Bref, je gère normalement la T1. Je pars en vélo. J'ai une grosse niaque. Je m'étais dit que je le ferai au cardio FM à 80% de fc max. Problème, à 80% j'ai l'impression de ne pas aller assez vite, car plusieurs me doublent, trop à mon goût. Je me sens bien, j'ai les jambes, j'accélère donc légèrement et roule à 85-87% de fc max. Grosse erreur de jeunesse triathlétique que je vais payer plus tard. C'est normal en sortie de nat que les gros rouleurs et moins bon nageurs me doublent en vélo. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Fallait juste laisser passer et accepter son niveau. Je n'ai pas le niveau pour rouler à 35, 37 ou 40km/h sans drafting sur 92 bornes ! je vais malgré tout conserver un bon rythme jusqu'à la fin. Sauf que je note 2 problème majeurs. 1 :  j'ai opté pour une boisson de l'effort dont je tairai la marque, que je n'avais plus utilisé depuis un an, hyper sucrée, mais hyper, hyper sucrée. Plus j'en bois plus j'ai la bouche desséchée. je crois que cet excès de sucre est tout simplmeent en train de me déshydrater. Sous un soleil de plomb.

2 : sur le dernier retour : mon cardio redescend à 75-77% de fc max, et je n'ai plus l'enegie dans les cuisses, pour faire remonter à 80%. Petite inquiétude, le souffle est là, mais l'énergie dans les muscles n'est déjà plus là. Il fait 30°, j'ai quelques frissons froid et la chair de poule. C'est pas bon signe, et je me dis "et si je conais une défaillance..."

Je termine le vélo en 2h51 à plus de 32km/h, en ayant regagné une minute sur mon objectif. Tout va se jouer sur la cap. Je me suis suffisamment bien entrainé et j'ai l'espoir de faire même moins de 1h45. Je me dis que ça va être un "mano a mano" entre moi et la cap.

Cap : j'ai bien géré la T2 et pars en cap avec seulement 3' de retard sur objectif. Tout est millimétré. Je pars pas trop vite, pas trop doucement, en 5' au km. Je fais 2km comme cela. Puis au bout de 2km. Panne sèche. la désydratation est bel et bien là. les faux-plats, les côtes, les escaliers, les partie dans le sable, me tuent. Je suis à l'agonie. J'ai chaud, j'ai soif, je me demande ce que je fais là, Je pense à abandonner comme beaucoup que je vois sur le bord du chemin. je me dis que je vais peut-être arrêter le triathlon après cette épreuve. On a tous dû connaitre ça dans les moments difficiles. Mais je me dois aller jusqu'au bout. Le problème c'est que j'ai encore 19 km devant moi et cette chaleur écrasante. je m'arrête à tous les ravitos, je bois, je m'arrose la tête, je me fais arroser par les jets d'eau présent sur les bords du parcours, bien vu l'organisation ! 2 copains de club me reprennent, ca met un coup supplémentaire au moral. Je croise le Dauphin je veux l'encourager mais j'ai oublié comment il s'appelle telement je manque de lucidité, et je lui dit "allez Willy", alors qu'il s'appelle Guillaume ! Barre de rire quand j'y repense !

Arrivé à 16km on entame une dernière boucle cette fois plus plate de 5KM, les encouragements du public, des copains, le moral revient un peu, mais c'est terriblement long cette ligne droite n'en finit pas. Depuis longtemps j'ai compris que c'est fini l'objectif de 5h15 ne sera pas atteind. Du coup je me dit "essaie de faire ton Half iron man en moins de 5h30", ca se jouera à peu, je termine en 5h31. le semi se termine au bout de l'effort en 1h56, beaucoup moins bien que l'an passé. Forcémment décu, mais les articles dans les journaux vont attester des conditions caniculaires particulièrement difficiles dont nous avons tous souffert.

J'aime bien ne pas me chercher d'excuses, mais chercher des explications ; pour progresser et ne pas refaire les mêmes erreurs. Donc rappel : ne jamais tester une boisson ou une nourriture le jour de la compet, tout doit être testé et approuvé auparavant à l'entrainement. Attention aux oissons trop concentrées, trop sucrées.

Quelque soit les conditions, penser à boire toutes les 8 minutes environ (8-10')

Si je m'étais calé à 80% de fc max dès le début du vélo, j'aurai certe démaré moins fort, mais j'aurai cramé moins de glycogène musculaire qui m'a manqué par la suite.